« La véritable éducation nouvelle consiste à aller tout d’abord à la découverte de l’enfant et à réaliser sa libération. C’est le problème de l’existence : il faut exister d’abord.
Vient ensuite le problème de l’aide à apporter à l’enfant […].
Ces deux problèmes ont une base commune : l’ambiance, qui doit réduire les obstacles au minimum. »
Maria Montessori dans "L’enfant"
Si beaucoup d’accueils Montessori conservent les critères matériels adaptés aux proportions du corps de l’enfant dans des espaces clairs et chatoyants, qu’en est-il du respect de la personnalité de chaque enfant que l’adulte est amené à découvrir et à laisser émerger ?
Cette personnalité est chez l’enfant à peine cachée alors que celle de l’adulte est embrouillée dans son inconscient. Pour cheminer vers la "figure du maître", l’adulte a besoin d’aide pour démêler le passif de son existence.
Il pourra alors déposer sa propre activité, son autorité pour voir agir et progresser l’enfant tout seul, en être satisfait sans s’en attribuer le mérite.
A la maison, comme dans les accueils d’enfants, le postulat du "maître passif" reste primordial.
Faire à la place de l’enfant (de l’autre) le maintient en dépendance induisant la mésestime de soi puis petit à petit à la tyrannie.
Faire par soi-même conduit à l’estime de soi réaliste, au dépassement de soi dans la joie.
